Les essais d'arrachement par Würth France
Tirez ! vous serez fixés :
Les essais d'arrachement par Würth France
Qu’il s’agisse de garde-corps, de charpente, de pieds de poteau ou d’un simple cadre photo, choisir la bonne fixation en fonction de son support n’est pas toujours chose aisée. Abstraction faite des cadres photos et autres toiles à la gouache du petit dernier, toutes les applications sécuritaires et structurelles doivent respecter un cadre strict quant au choix de la fixation. Mais qu’en est-il quand le support lui-même est hors cadre est qu’il faut, malgré tout, respecter un cadre ?
Le cadre technique
Il existe plusieurs textes précisant les règles à respecter pour définir la résistance caractéristique d’une fixation.
Le premier d’entre eux est l’EAD. Il s’agit d’un document régissant la création des Evaluation Technique Européenne (ETE).
Au-delà de la campagne d’essais réalisée par un organisme indépendant (CSTB en France), ce document à pour objectif de donner un cadre général à la fixation avec, notamment, l’attribution d’un certificat CE. Ce certificat permet, entre autres choses, de s’assurer que la production des fixations est contrôlée et que, d’une certaine manière, quand une entreprise met en œuvre les fixations d’un fabricant, celles-ci sont identiques en tous points et ce, même si le poseur doit se servir dans différentes boites.
Cependant, une ETE ne permet que de donner des valeurs de résistance pour un support connu et normalisé (par ex. béton).
Là où la théorie atteint ses limites est quand le support donné n’est ni connu, ni normalisé. Le cas, par exemple, des pierres de tailles, de la roche, du torchis, …
Nous nous retrouvons confronté à une situation où, la plupart du temps, la fixation est conforme aux règles normatives mais le support ne peut l’être. Ainsi, faire un dimensionnement de la fixation n’est pas suffisant, il faut s’assurer que ladite fixation conserve toutes ses caractéristiques dans son futur support, bien souvent moins résistant qu’un béton.
C’est pour cette raison qu’il faut réaliser un essai d’arrachement in situe.
Le principe de ce protocole consiste à installer plusieurs chevilles puis de les arracher afin d’en mesurer la résistance. Pour cela nous utilisons un extractomètre .
De là, on en calcul une moyenne puis, après avoir appliqué plusieurs coefficients de sécurité, on en définie une résistance caractéristique.
Dans la mesure où la campagne d’essais est réalisée sur un chantier et que le support n’est ni normalisé ni réglementé, la valeur ainsi obtenue n’est valable que pour le chantier en question. Si un nouveau projet se présente une nouvelle campagne d’essais devra être réalisée même si le support est identique.
Le cadre retenu est celui décrit par le syndicat EVOLIS (ex. CISMA) dont Würth France est adhérent, et qui s’appuie sur l’annexe B de l’ETAG 020 et les cahiers du CSTB 1661, 3035 et 3696. Dans l’annexe G du Guide Technique des Recommandations professionnelles sur le chevillage il est décrit le protocole que doivent respecter chaque fabricant de cheville adhérent au syndicat.
Le protocole mis en place par Würth France
Depuis le 1er février 2020, Würth France a mis à jour sa politique destinée aux essais d’arrachement afin de mieux cadrer leur réalisation et leur validation.
Pour cela, il conviendra de compléter le formulaire de demande d’essais d’arrachement puis de le transmettre à son Conseiller Commercial Würth ou son Prescripteur Régional, accompagné d’une note de calcul justifiant les fixations sur support béton ou maçonné.
Bien que la note de calcul ne suffise pas à justifier la fixation, celle-ci permet de connaitre la valeur d’arrachement à atteindre lors des essais, ceci afin de faciliter le choix de l’appareil à prévoir et vérifier que la campagne d’essais soit réalisable.
Parfois, il nous arrive de devoir retravailler le projet avec nos clients, car la campagne d’essais n’est pas réalisable.
Par exemple, dans le cas d’une marquise située dans une zone à fort vent, la fixation aurait dû être capable de reprendre près de 700 kg (≈700 daN) de traction alors que le support était en bloc béton creux. Dans un cas comme celui-ci, aucune cheville, mécanique ou chimique, ne peut reprendre un tel effort. Et pour cause, le support lui-même ne peut résister à une telle charge. Dans un cas comme celui-ci, le projet dans son ensemble est à revoir.
A l’issue des essais d’arrachement, nous éditons un Rapport d’essais sur site ainsi que les conclusions qui sont transmis au demandeur afin qu’il puisse apporter la preuve de la conformité des fixations.