Corrosion des fixations : Comment choisir la bonne matière ?

Corrosion des fixations : Comment choisir la bonne matière ?

Corrosion des fixations :

Comment choisir la bonne matière ?

Comment choisir entre une fixation en acier zingué, galvanisée à chaud, acier inoxyadable A2, acier inoxyadable A4 ou acier inoxyadable HCR ? Würth France développe le premier configurateur corrosion permettant de déterminer la bonne classe de résistance à la corrosion pour les chevilles.

Exemple de corrosion atmosphérique d'une fixation Exemple de corrosion atmosphérique d'une fixation

La corrosion correspond à une réaction chimique d’un matériau métallique avec son milieu environnant. La composition du métal se détériore sous l’effet de l’air, de l’humidité, de la pollution ou d’agents chimiques. C’est ce qu’on appelle la corrosion atmosphérique.

Comme toute pièce en acier, les fixations doivent être protégées, ou convenablement choisies pour résister à la corrosion.

Lorsque le choix de la nature de la fixation n’est pas adapté, il apparait des désordres qui ne sont pas toujours visibles, mais qui peuvent entrainer des sinistres ou des litiges suivant les chantiers.

Exemple de fixations en acier zingué installées en extérieur :

Les fixations lourdes de type goujon d’ancrage, vis d’ancrage ou scellement chimique sont, pour la majorité, destinées à garantir la pérennité d’applications sécuritaires et/ou structurelles*.

Pour cela, les organismes notifiés tels que le CSTB ou le DIBT délivrent des agréments ETE avec des durées de vie attendues de 50 ans pour les ancrages.

Jusqu’à présent, l’édition des ETE était basée sur l’EN 1992-4 et il était clairement spécifié qu’en ambiance intérieure humide et en extérieur, pour garder leurs performances pendant 50 ans, des fixations en acier inoxydable A4 à minima étaient nécessaires.

Aussi selon l’EN 1993-1-4 - Annexe A, une procédure plus précise existe. Elle consiste à déterminer, suivant les réponses à certaines questions, les facteurs influents sur la corrosion des ancrages. L’ensemble des réponses à ces questions permet de calculer des Classes de Resistance à la Corrosion (CRC) et de déterminer la résistance à la corrosion attendue d’une cheville pour chaque chantier.

Les facteurs analysés pour réaliser le calcul sont essentiellement :

  • La distance des ouvrages vis-à-vis de la mer ou des sels de dégivrages.
  • La pollution au dioxyde de souffre (So²) présente sur le chantier.
  • Les conditions de nettoyage ou d’exposition des ouvrages aux eaux de pluies.

Les CRC calculées suivant ces facteurs vont de I à V, et pour chacune, des nuances d’aciers y sont associées :

Classe de résistance à la corrosionDénominationNuance d'inox compatibles
CRC Ifixation en acier zingué ou galvanisé à chaud 
CRC IIfixation en acier inoxydable A2.1.4301; 304
CRC IIIfixation en acier inoxydable A4.1.4401; 1.4404; 316; 316L
CRC IV CRC Vfixation en acier inoxydable haute résistance à la corrosion (HCR)1.4529; 6Mo

Afin de simplifier ce calcul et de rendre rapide et intuitif la détermination de vos nuances d’aciers pour vos fixations lourdes, en complément des logiciels de calcul de la suite Profix Design, un configurateur en ligne a été développé, et vous permet de savoir, en quelques clics, quelle classe de résistance à la corrosion est nécessaire selon vos chantiers.

Pour vos applications sécuritaires et/ou structurelles* :

*: Exemples d’applications sécuritaire et/ou structurelles soumises à l’EN 1992-4 et l’EN 1993-1-4 - Annexe A : Charpentes, escaliers, passerelles, garde-corps, mains courantes, façades, bardages, cadres de menuiseries extérieurs, auvents, marquises, enseignes, plafonds suspendus, climatiseurs, réseaux et tuyauteries suspendues...

Vous pouvez retrouver la liste exhaustive dans le guide du CISMA :

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